Laury, deux Erasmus à son compteur

Laury, deux Erasmus à son compteur

En tant qu’étudiante en Langues Etrangères Appliquées, partir à l’étranger était une évidence pour moi. Mais le plus difficile, c’était de savoir où. J’étudiais la langue italienne, et j’avais très envie de visiter le pays de Fiat, des pâtes et du Colisée. J’avais peur de l’inconnu, de vivre 6 mois loin de mes amis, mais j’étais excitée à l’idée de découvrir une nouvelle culture et d’être seule dans un autre pays.

Les premiers jours ont été difficiles, car je me suis rendue compte que ce que l’on apprenait en cours ne nous servait pas réellement au quotidien. Heureusement, j’avais Ludovica, Laura, Anna et Alice : une bande de copines venant de Sicile, Naples et Pise. Elles m’ont accueillie dès mon arrivée à Pise. On est allé boire un verre et rien n’était bizarre, même si on n’avait pas autant de choses à se dire qu’un groupe d’amies. Et pourtant, plus le temps passait, plus j’avais l’impression de les connaître depuis des années. Elles étaient là pour m’aider avec les cours, en cas de coup dur, ou tout simplement pour dîner. Grâce à elles, j’ai pu améliorer mon niveau de langue rapidement, découvrir la ville sous un autre jour, mais également en savoir davantage sur la vie italienne. Elles me font découvrir leurs recettes préférées, les plats traditionnels de la région, mais je les ai aussi découvertes elles, des personnes merveilleuses, toujours prêtes à aider.

C’est pour cette raison qu’à mon retour en France, accompagnée du spleen post-Erasmus, j’ai décidé de repartir en master 1, mais cette fois-ci dans un pays anglophone. J’allais donc à Maynooth, avec cette envie de retrouver ces émotions et aventures, pour une année entière. Il est certain que les climats et gastronomies en Italie et en Irlande n’ont rien en commun. J’ai eu plus de mal à m’adapter, surtout à la pluie ! Je me suis donc abritée dans un hall de sport et inscrite au tir à l’arc, plutôt atypique, c’est vrai.

Je revois encore cette scène aujourd’hui, où je rencontre Diego pour la première fois : j’allais m’inscrire et ce garçon hyperactif m’a fait rire dès le début. Plus tard, Diego, Sam, Hugh et Connor deviendraient ma famille irlandaise. Ils m’ont proposé de faire du tir et c’est là que tout a commencé. Je ne savais pas à quoi m’attendre et j’ai été transportée ailleurs. Ils croyaient tellement en moi, leur bienveillance m’a touchée. On est devenu une équipe soudée. Ils ont partagé leur passion avec moi et surtout, m’ont montré ce fameux trait de caractère irlandais que je n’oublierai pas.

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